Bassin de l'UzegeUzès, la douceur de vivre méridionale

Joyau émergeant dans un paysage de vignes et d’oliviers, la cité ducale trône dans l’arrière-pays gardois. Et dans le coeur des touristes.

A l’image des campaniles qui sonnent les heures dans la campagne italienne, Uzès (Gard) a sa tour Fenestrelle, le clocher de la cathédrale Saint- Théodorit qui fend le paysage avec sa toiture en tuiles vernissées jaunes et vertes. Tout un symbole pour la petite cité languedocienne qui, avec seulement 8 000 habitants, est “the city of Languedoc”.

Uzès, classée en secteur sauvegardé dès 1965, a ses places aux arcades et aux fontaines, ses cafés et ses restaurants, ses ruelles moyenâgeuses étroites et pittoresques, sa douceur de vivre, ses stars (l’acteur Samuel Benchetrit, Guy Lagache le journaliste, Jean-Louis Trintignant, etc.) et mérite pleinement cet aveu de Jean Racine à un destinataire parisien, après un séjour uzétien : "Et nous avons des nuits plus belles que vos jours…" ( Lettres d’Uzès ).

Uzès, le premier duché de France, a même quelque chose en plus : une vraie Duchesse et un vrai Duc, Jacques de Crussol d'Uzès, 17e Duc d'Uzès. Homme d'affaires international, diplômé d'un MBA à l'université américaine de Columbia, le notable s’attache depuis vingt ans à restaurer le château ducal, pour le grand bonheur des touristes. Ceux-ci courent l’été à son marché, tous les samedis matin, à la rencontre des producteurs qui viennent ici vendre les produits du terroir. L’artisanat, très ancien dans cette région, connaît un renouveau avec l’activité potière et céramique de Saint-Quentin-la-Poterie.

Mais c’est au Pont du Gard que l’on vient l’été chercher la fraîcheur et rassasier son âme dans cette région qui rappelle un peu, grâce à ses cyprès et à son relief vallonné, la Toscane.

Une tour drôlement ronde

Située près de l’hôtel de Castille, la cathédrale Saint-Théodorit surprend par ses proportions. Construite à la fin du XIe siècle à l’emplacement d’un temple romain, l’église a été maintes fois détruite et la tour actuelle date du milieu du XVIIe siècle. La cathédrale est surtout flanquée sur sa droite d’une tour Fenestrelle, étonnante par sa hauteur et son plan circulaire, extrêmement rare en France et peut-être inspirée des campaniles italiens. Vestige de l’ancienne cathédrale, sa construction remonterait au XIIe siècle, en tout cas pour sa partie basse et sa “vis de saint-Gilles”, escalier dont les marches sont portées par une voûte en berceau hélicoïdal. 

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